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Le jardin de l'aviculteur

 

 

SOMMAIRE

 

Le verger

 

La pollinisation

 

La toxicité

 

Le jardin bio

 

Les oiseaux et les arbres

 

 

Les fruitiers

 

Tableau excel récapitulatif des propriétés nutritives des fruits cliquez ici

 

 


LE VERGER

 

Grenadier : fructifie très rapidement ; fruit se conservant jusqu'à fin décembre. Les oiseaux en sont très friands. Se bouturent très facilement.

 

Pommier d'ornement : les fruits restent sur l'arbre tout l'hiver ; très appréciés des oiseaux.

 

Mirabellier et prunier sauvage issu de la germination de noyaux : les oiseaux préfèrent les petites prunes aux gros fruits des espèces habituellement cultivées.

Cerisier, griottier, merisier permettent d'étaler la production.

 

Il est également intéressant de cultiver des pruneliers à gros fruits (prunus fruticans) ainsi que des hybrides (prunus domestica subsp.institia ) issus du croisement de pruneliers (prunus spinosa) X prunier myrobolan car ces variétés fructifient tardivement.

 

Pommier transparente de croncel : fruits à maturités en août, époque où les pommes sont plus chères. A noter que les oiseaux n'aiment pas les variétés acidulées, ils préfèrent les Goldens.

 

Sureau : (sauvage ou cultivé doré, pourpre ou panaché), on coupe les branches avec les fruits ou les fleurs pour les mettre dans les volières ; idem pour les mûriers blancs ou noirs (Morus alba ou nigra) dont les branches sont coupées au moment de la fructification. Ces espèces supportent bien la taille. Les mûriers seront obtenus par semis après séchage d'une dizaine de jours des fruits. Les sureaux par boutures.

 

Nashi : fructifient abondamment en été ; ne nécessitent pas de traitement.

 

Noisetier : existent aussi en tortueux pourpres, les conures adorent les noisettes.

 

Noyer : attendre 10 ans avant fructification, par contre l'amandier fructifie très rapidement, les branches de ces derniers tout comme celles des pêchers seront données occasionnellement car elles peuvent être toxiques à fortes doses.

 

Abricotier et pêcher : donner les fruits en enlevant les noyaux, qui contiennent dans l'amande de l'acide cyanhydrique

 

Cognassier : pour les grands oiseaux uniquement. A noter que les fruits des cognassiers d'ornements sont très appréciés.

 

Figuiers : bien que dans tous les livres on dit que les oiseaux en sont gourmands je ne l'ait pas constaté personnellement.


Rosiers rugosa et Hamsa  : ils n'ont pas besoin de traitement, ce qui permet de donner les cynorrhodons aux oiseaux. On cueillera aussi les"grattes culs" des églantiers sauvages.

 

Les cannes de Provence  : les jeunes pousses seront coupées lorsque elles atteignent environ 50 cm pour être misent aux inséparables.



Aubépines : couper les branches lorsque elles ont les fruits. Il existe des variétés ornementales pour les jardins.

 

Sorbus : Sorbus aria « alisier blanc » ; sorbus torminalis « alisier torminal » ; sorbus aucuparia « sorbier des oiseleurs », sont les variétés les plus courantes et celles qui donneront des récoltes importantes pour alimenter les volières.

 

Le sorbus domestiqua « cormier », quant à lui, tout, comme hovenia dulcis, gledistia triacanthos et le micocoulier de Provence (celtis australis), seront plus indiqués pour les volailles qui consommeront les fruits lorsque ceux-ci jonchent le sol, c'est ce que l'on appelle des arbres à poules.

 

Pour les paons en liberté sur le terrain, des arbustes comme les divers berbéris et mahonia, les cornouillers sanguins, cotonéasters, élaeagnus angustifolia, pyracantha, argousier (hippophaé rhamnoides) sont très indiqués.

 

Graines sauvages : Pour ceux qui aiment les randonnées et les ballades bucoliques dans la campagne, il est également possible de cueillir des graines de : Bourse à pasteur, plantain major, séneçon, divers chénopodes, oseille sauvage (rumex), renouée des oiseaux (polygonum aviculae)…



Branches : L'osier, les saules fournissent des branches pour la consommation des oiseaux, il en est de même du tilleul, érable, frene, charme, prunellier, peuplier. Les tailles d'eléaganus pugens ou angustifolia pourront être données aux oiseaux ainsi que les bambous.

 

Vigne : obtenue par bouturage des sarments en septembre, les raisins sont très appréciés de tous les oiseaux comme tous les petits fruits en général, type groseilles, framboises.

Quelques variétés, plus ornementales que productrices, peuvent être mentionnées comme les amélanchiers, les passiflores, les aronias, l'arbre aux faisans, fedjoa, baies de mai etc...

En résumé, les oiseaux n'apprécient guère les gros fruits juteux comme les poires, kakis, pêches, abricots. Il est préférable de leur donner avant maturité. En règle générale, il vaut mieux donner des fruits plutôt verts que trop murs. Ne pas donner de fruits abîmés. Pour les fruits avec des vers, aucune importance, bien au contraire...

 

Généralités : On peut dire que la culture de certaines essences peu fréquentes, car pas assez rentables pour la consommation humaine, peut s’avérer intéressante pour l’élevage aviaire, notamment pour les espèces où les branches sont coupées avec les fruits, afin d’être misent dans les volières, alors que la cueillette manuelle traditionnelle est très longue ou difficile (épineux). Les baies sont le genre de fruits préférés des oiseaux et un des plus riches en vitamines. Cette culture permet de contribuer à leur sauvegarde.

Il est également possible de sélectionner des taxons à baies, plus grosses que celles des espèces types, notamment sur les aubépines, églantiers, viornes, sureaux prunelliers…

Il n'y a en effet aucune culture aviaire à part pour les graines, lesquelles ne doivent représenter que le tiers de l'alimentation des perroquets. Hors, si l'on donne à ces derniers des fruits, légumes, salades et autres commercialisés, cela risque après quelques années, d’entraîner une stérilisation des oiseaux en raison du fort taux de pesticides présents dans ces produits. C'est d'ailleurs pour cela, ente autre, que certains éleveurs revendent leurs couples après deux ou trois années de reproduction.

De même, si l'on a des oies, il faut savoir que ces dernières ne consomment pas l'herbe sèche (foin), il faudra donc un terrain planté avec des vivaces comme les plantains lancéolés, qui ne sèchent pas comme le font les graminées lors de la montée en graines.

 

LA POLLINISATION

 

La plantation d’arbres fruitiers n’assure pas pour autant de la récolte, leur pollinisation est indispensable.

Pour les arbres et arbustes il y a des espèces :

 

- Dioïques, qui ont des pieds mâles et d’autres femelles. Pour certaines espèces, les pieds femelles peuvent quand même fructifier mais ils seront infertiles au niveau des graines, s’il y en a.

 

- Monoïques auto fertiles, qui peuvent donner des fruits seuls

 

- Monoïque partiellement auto fertile, pour lesquels il faut favoriser l’inter fécondation avec une autre variété pour éviter une faible production.

 

- Monoïque autostériles, pour lesquels il faut une fécondation croisée avec une autre variété.

 

La pollinisation se fait soit par le vent (anémogamie), soit par les animaux (zoagamie) pour 70 % et plus précisément par les oiseaux (ornitophilie), par les chauves souris (cheiropterophilie) et par les insectes (entomogamie), dont les abeilles qui à elles seules assurent 30 % de la zoagamie.

 

Or l’utilisation de pesticides a une incidence fatidique sur les insectes pollinisateurs, principalement les abeilles. En effet, 35 % de la production mondiale de nourriture résulte de la production de cultures, dépendant des pollinisateurs. Dans ce contexte, le déclin des insectes pollinisateurs est une préoccupation majeure. Trois catégories de cultures sont principalement concernées : les fruits, les légumes, suivies par les oléagineux. L’impact sur les fruits à coque et les épices serait de moindre ampleur.

 

L'impact du déclin des insectes pollinisateurs entraînera une diminution de la production agricole et par conséquent, une augmentation des prix agricoles, d’où l'intérêt de protéger les espèces d'abeilles sauvages comme les osmies cornues (Osmia cornuta). Elles cherchent à nicher dans de petits trous dans les murs. Ce sont des pollinisatrices qui n'ont pas besoin de grands ruchers. Elles sont donc importantes pour les végétaux.

 

LA TOXICITE

 

Toxicité :

Il faudra bien faire attention au fait que de nombreuses baies sont comestibles par les oiseaux et toxiques pour les humains : par exemple les graines de fusain sauvage (bonnet d’évêque), de troène sauvage, de lierre arborescent etc. … A l’inverse, des fruits comme l’avocat sont toxiques pour les perroquets et consommés par les humains. Il faut savoir que la toxicité n’est pas la même pour toute les espèces animales ainsi que pour les différentes races d’oiseaux.

Effectivement l'organisme de chaque espèce assimile des substances différentes selon son métabolisme, c'est ce qui explique que la réaction aux toxines diffère selon les espèces pour l’absorption d'aliments identiques. C'est pour cela également qu'il est très difficile de savoir doser les médicaments qui leurs sont nécessaires et qu'il est préférable de leur laisser la possibilité de consommer ce qui leur convient en ne mélangeant pas les produits aux propriétés thérapeutiques avec leur ration alimentaire. Ce qui explique pourquoi l'expérimentation animale sur des rats ou des souris, concernant des substances rajoutées dans l'industrie alimentaire n'est pas fiable.

En effet, qui résisterait à ce que mangent les rats ou les souris dans la nature. Cependant, s’ils ne meurent pas en ayant consommé ces adjuvants alimentaires, on considère que ces derniers sont sans risque pour les humains et ils sont autorisés dans notre alimentation.

 

 Amelanchier, baies comestibles par les oiseaux et les humains.

 

Branches de sorbus aucuparia.

 

C'est pour cela qu'il est indispensable d'avoir un minimum de connaissances botaniques, car si l'on risque l'intoxication par ignorance, on peut aussi passer à coté de beaucoup de plantes et de fruits consommables par méfiance.

 

Dans les sociétés rurales européennes, les « vénéneuses » servent de repère au classement des plantes et la défiance

à leur égard peut étendre l’ombre du poison sur certaines d’entre elles, d’allure analogue, parfois inoffensive ou presque. C'est pour cela que, dans le doute, beaucoup de fruits passent pour toxiques, on dirait aujourd'hui "par mesure de prévention". Il faut savoir qu’un petit pourcent à peine des plantes sauvages de notre région sont toxiques.

 

En effet, il existe des fruits comestibles cuits mais toxiques crus ou toxique avant maturité.

D’ailleurs, quelques légumes cultivés sont eux aussi toxiques, ne l’oublions pas, à cause des oxalates qu’ils contiennent : l’épinard et la rhubarbe par exemple, peuvent être mortels à fortes doses, les tomates et les pommes de terre consommées avant d’être mûres sont, elles aussi, toxiques. Les feuilles de tomates peuvent même être mortelles. Mal cuits, les haricots sont très toxiques et même occasionnellement mortels. Consommés en grande quantité, l’ail, la ciboulette et l’oignon sont également nocifs.

 

Tous les légumes cultivés et consommés aujourd’hui ont pour ancêtres des plantes sauvages. En fait, il existe d'innombrables plantes sauvages comestibles, puisque plus de la moitié des espèces végétales poussant spontanément dans la nature est comestible. La plupart de ces végétaux sauvages comestibles ont été, à un moment ou à un autre, consommés par l’homme, mais beaucoup sont à ce jour tombés dans l’oubli, victimes de la concurrence des légumes et fruits cultivés qui sont sans cesse rendus plus productifs, plus goûteux et plus facilement cultivables.

 

Un groupe de plantes, aussi familières que dangereuses, est constitué par les arbres fruitiers de la famille des prunus : abricotier, pêcher, cerisier, prunier… qui contiennent dans leur noyau des substances pouvant libérer facilement de l'acide cyanhydrique, extrêmement toxique. Les risques d'accidents sont grands, si l'on considère le nombre important de noyaux laissés pour compte après consommation de la pulpe du fruit.

Pour les fruits consommés en grande quantité à l'origine de troubles gastro-intestinaux, on citera : la prune, les figues, les poires.

 

LE JARDIN BIO

 

Il est donc nécessaire de cultiver son verger d’une façon écologique. Pour cela, il faut qu’il soit entouré  d’une haie libre composée d’un persistant ou marcescent pour deux ou trois caducs, et cela principalement en variété de petits fruitiers sauvages et d’arbustes ornementaux à baies consommables, afin de favoriser l’entomofaune et l’avifaune en fournissant un abri aux oiseaux sauvages, ce qui permettra de lutter contre les insectes nuisibles et favorisera la pollinisation des arbres fruitiers. La coccinelle, par exemple, qui détruit les pucerons a besoin pour se développer de sureau, de boule de neige (viburnum opulus) et seringat (philadelphus). La présence des poules, des paons, oies en liberté sur le terrain contribue également à détruire les limaces et à fumer le sol naturellement, tout en l’entretenant. Ce type de culture de plantes s’apparente à la permaculture et permet de fournir à nos volières et à nous même des fruits sains pendant près de six mois par an.

 

De plus, avec une haie libre en double rang, cela permet de planter une espèce toutes les 50 cm, ce qui, sur un périmètre de 250 m, représente la possibilité de collectionner 500 essences différentes. Une collection d'arbustes ornementaux consommables permet de joindre l'utile à l'agréable pour un éleveur.

 

Pour rester écologique et dans l’esprit de la permaculture, on utilisera la technique BRF (bois raméal fragmenté) qui consiste à répandre sur le sol, en automne et en hiver (quand la sève des rameaux est en dormance), des déchets de branches fraîchement broyées (maximum 7cm) sans passer par le processus du compostage, lequel est utilisé cependant pendant les autres saisons. La technique du mulch est simple, puisqu’il suffit de laisser le BRF se décomposer en surface sur environ 3 cm. Les champignons, dont le mycélium principalement, vont développer dans ce broya de nombreux filaments blanchâtres qui vont digérer la lignine du bois et créer l’humus, lequel va permettre l'humification du sol, ce qui évitera l’irrigation. Processus à refaire tous les 4 à 5 ans.

 

Si l’on désire avoir un jardin écologique pour avoir des oiseaux en bonne santé, la polyculture est indispensable. Le but de la culture associée est de :

 

- Mieux occuper l’espace

- Rendre le sol plus productif notamment par récupération de l’azote

- Rendre le sol moins envahi par les mauvaises herbes

- Eviter l’érosion, améliorer la structure du sol

- Créer un effet répulsif sur les nuisibles et protecteur contre les maladies

- Permettre la réduction du ruissellement pour augmenter l’hydrologie du sous sol

 

Tout ceci nous amène à la création d’un écosystème productif qui respecte la nature, sans pour autant nuire au paysagisme du jardin. Ce n’est pas forcement la jungle même si la végétation est évidement plus dense, mais par exemple le coupe vent du verger sera formé d’espèces qui donneront des fruits à ramasser au sol comme le noyer ; châtaignier, noisetier ; amandier etc..

 

Exemple de culture associée :

 

- Pommier : ciboulette, menthe, giroflée

- Pécher : ail ornementale, tanaisie, oignon sauvage,

- Cerisier : lavande, sauge officinale, menthe

- Vigne : hysope bleu ; origan, tanaisie

- Framboisier : tanaisie, rue (ruta angustifolia)

- Prunier : mélisse citronnelle, raifort (armorica rusticana)

- Noyer : élaeagnus umbellatta

 

Entre les arbres : asperge, genet, camomille.

 

A l’extérieure des volières pour éloigner les souris : euphorbia lathyris, jonquille, scille campanulé.

 

A l’intérieure : menthe ,lavande myrte.

 

Pour le poulailler : sureau ,lavande.

 

La diversité des espèces animales favorise la fertilité de la terre. L’expérience a prouvé qu’une prairie pâturée par diverses espèces (chèvres, moutons, bovins…) est plus productrice que celle qui ne reçoit qu’une seule espèce. De même, la monoculture favorise les carences du sol alors que la diversité l’enrichie. Par exemple : les marguerites et l'oseille concentrent le calcium, les liserons concentre le bore, le mouron concentre le bore et le zinc, les boutons d’or concentre le cobalt etc...

 

Certes ce type de culture est loin des considérations économiques des agronomes. Outre la permaculture moderne, il rejoint également la biodynamie de Rudolf Steiner (1924) qui reposait sur le principe d’une énergie rayonnante du vivant (théorie assez proche de l'orgone "énergie cosmique vitale" mise en avant par Wilhem Reich).

 

La qualité d’un produit alimentaire dépend en fait de la quantité de cette énergie qu’il contient. A la mort, tous les constituants d’un corps perdent lentement ce rayonnement et deviennent des substances chimiques inertes, d’où la différence entre la consommation d’un fruit cueillit sur l’arbre et celui qui a été ramassé il y a huit jours ou d’un jus de fruits stérilisé.

 

Si l’aiguille d’une boussole bouge, ce n’est pas dû à sa composition chimique, mais à un champ magnétique invisible (seulement détectable). De nos jours, l’accent est placé uniquement sur les constituants chimiques des aliments et autres produits, or, la vie et les plantes dépendent également de forces de ce type. Chaque fois que nous observons le phénomène de la vie, nous nous trouvons dans les polarités, les tensions, et les oscillations entre les contraires (extensions, contractions).

 

Dans un jardin, il est possible de créer un organisme individualisé et vivant en combinant différentes sortes de plantes et de fonctions. En établissant un équilibre et une harmonie entre ce qui s’élève de la terre et ce que le ciel projète (photosynthèse), les plantes et le sol sont dans cet état sensitif qui est le principal objectif de la biodynamie, laquelle permet la réception de l’influx cosmique (rayonnement cosmique) qui favorise le champ des forces morphogénétiques (ondes de formes). Cette symbiose du sol et des plantes est l’un des principes de base de la biodynamique.

 

Le jardinage est un art, qui, bien sûr, n'a rien à voir avec les "trucs" biscornues dit culturels des artistes contemporains ou avant-gardistes. Il faut dénoncer l’imposture de ces soi-disant artistes, qui ne servent qu'à exploiter le snobisme de l'immense classe des ignorants, des incultes, qui grâce à leur argent, se font passer pour des « intello » et qui peuvent décider ce qui est de l'art et ce qui n'en ait pas.

 

LES OISEAUX ET LES ARBRES

 

On peut penser que je traite trop de la botanique sur un site consacré aux oiseaux, mais la botanique et l’ornithologie on toujours été liés. La présence d’une espèce d’oiseau dans une région dépend de la flore de cette dernière. Dans la nature, les oiseaux ne mangent pas des graines sèches toute l’année, leur alimentation varie selon les saisons. Ce qui déclenche l’instinct de reproduction peut être : le taux d’humidité dans l’air, la durée du jour dans certains pays, mais dans d’autres où les jours sont à peu prés constant et où le taux d’humidité varie peu, c’est le cycle végétatif qui va déclencher la reproduction, car cela leur permettra de subvenir aux besoins de leurs nichées.

 

C’est pour cela que l’alimentation des volières doit varier en fonction des saisons.

 

En hiver on donnera plus de graines sèches riches en lipides (tournesols, maïs...) mais également des fruits secs. Avant l’entrée en période de reproduction, plus de graines germées, de branches en bourgeons, de soja (riche en protéines végétales). En période de sevrage des jeunes, plus de fruits frais, de graines vertes.

Il faut savoir que les graines germées présentent habituellement au printemps (période de reproduction) augmentent les éléments qu’elles contiennent telles que les sels minéraux, les oligo-éléments, les enzymes, glucides, lipides, protides et les vitamines bien sûr.

 

La vitamine C augmente de 600%, la VA de 300%, la B1 de 20%, la B2 de300%, la B5 de 40 a 50%, la B6 de 200%, la B3 de 10 a 25 %.

 

Les principales variétés de graines à faire germer sont le blé, le soja vert, les lentilles, le tournesol, les poids chiches, l'orge, le seigle.

 

Par contre, on évitera de donner des graines germées en été ou en période de fortes chaleurs à cause des risques de fermentation et de développement des moisissures. Dans la nature, peu de graines germent l’été, comme quoi en s'alignant sur le rythme des saisons on évite bien des problèmes.

 

Le rapport des oiseaux et des plantes est également lié à l’ornithocorie qui est la dissémination des graines par les oiseaux d’une façon générale (transportées dans le bec, sur les pattes etc.). Les plantes concernées sont ce que l’on appelle les plantes ornithoclores.

 

Il a également l’endozoochorie qui est liée à la dissémination suite à l’ingestion et à la régurgitation de pelotes ou à la défécation des oiseaux. Cela concerne seulement les plantes à fruits charnus dont seul les parties molles sont digérées, alors que les graines sont rejetées. En effet, chez les espèces aviennes, le passage des graines dans le système digestif ne dépasse pas 30 minutes. Ce sont des espèces au métabolisme très actif qui digèrent rapidement les grandes quantités de baies ou drupes et divers fruits bacciformes et autre diaspores charnues qu’ils ont ingurgités.

En règle générale, les oiseaux préfèrent les fruits noirs ou rouges, aux fruits jaunes ou blancs. Il est donc préférable de cultiver des groseilliers rouges plutôt que des blancs, idem pour les vignes, les sureaux, cornouillers, framboisiers etc.

Liste des essences de végétaux fruitiers les plus consommés par un nombre d’espèces d’oiseaux sauvages différentes :

  • 80 espèces pour le sureau noir

  • 76 sorbus aucuparia

  • 70 merisiers

  • 54 sambucus racemosa

  • 50 prunus cerasifera

  • 45 argousiers

  • 43 aubépines diverses

  • 42 cornouillers sanguins, nerprun bourdaine

  • 40 groseilliers, morus alba et nigra

  • 35 troene, prunus padus, prunus spinosa

  • 34 figues

  • 30 berberis, lierre, sorbus aria, viorne obier

  • 28 amelanchier ovalis, nerprun purgatif

Si un jour l’on avait à faire face à une crise de type blocage des routes par les routiers, grève générale ou autre, pouvoir se procurer dans son jardin de quoi faire un apport alimentaire qui permette de réduire la consommation de graines pour nourrir ses oiseaux peut être très utile.

 

Aujourd'hui, la liberté d'expression c'est que chacun est libre de dire ce qu'il veut et que l'autre est libre de s'en "foutre". La seule façon de se faire entendre est d'être médiatisé, c'est pour cela que l'on n'aura pas fini de se retrouver dans de telles situations.

 

 

 

 


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